Les cougars, c’est un sujet à la mode. On en entend parler dans les trois quarts des émissions comme Tellement Vrai, Enquête d’action et autres Vivement dimanche prochain. Quand on a su qu’il allait y avoir un long métrage sur le sujet et qu’en plus il serait français, on a pris peur et l’on s’est dit qu’il serait sûrement préférable d’en rester aux fabuleux épisodes de téléréalité sur lesquels nous avons eu la chance de tomber. Et finalement, le film n’est pas vraiment déplaisant.
Evidemment, comme dans toute comédie française (qui parle de mauvaise foi ?), c’est assez moche visuellement, il n’y a pas d’idées de mise en scène, on n’éclate pas de rire souvent et l’on suit le schéma habituel. Mais globalement, grâce aux deux comédiens principaux, on regarde le film avec un petit sourire aux lèvres et l’on ne s’ennuie pas, hormis sur les dernières séquences qui tombent dans des clichés assez insupportables. On ne peut que saluer la performance de Pierre Niney (Comme des frères) qui apporte une dose de dynamisme et de bonne humeur à un paysage humoristique qui s’essoufle de plus en plus et ne propose plus grand-chose de nouveau. Avec Virginie Efira, l’alchimie fonctionne et le duo est assez réussi et plutôt attachant.
A certains moments, le scénario prend un chemin inattendu et même si l’on aurait aimé une œuvre plus subversive et moins démago, on sent que l’équipe s’est amusée à mettre en scène des situations incongrues et leur plaisir est communicatif. En revanche, on aimerait que la vie des personnages de comédies romantiques soit moins aseptisée et plus « réelle ». Il est difficile de s’identifier à des individus parfaits qui se cherchent des problèmes identitaires et remettent toute leur vie en cause pour un ongle cassé, un bouton mûr explosé sur le miroir de la salle de bains ou une ride frontale qui commence à faire son apparition.
On est une nouvelle fois déçus de voir qu’une comédie française n’essaye pas d’aller plus loin que toutes les œuvres sorties précédemment. On reste figé à un niveau moyen et il est assez triste de se dire que 20 ans d’écart est probablement l’une des meilleures sorties du genre de ces derniers mois. Quand on entend Fabien Onteniente, le réalisateur de Camping, dire qu’il faut proposer quelque chose de rafraîchissant et de plus original aux spectateurs alors qu’il sort Turf au même moment, on se dit qu’il y a comme un problème. On ne ferait sûrement pas mieux si on nous donnait une caméra. C’est d’ailleurs pour cela que l’on s’abstient.
20 ans d’écart, c’est pas encore ça mais c’est tout de même bien au dessus de La vérité si je mens 3 et Stars 80. Si vous êtes hermétiques à l’humour hexagonal, passez votre chemin mais si vous souhaitez passer un moment léger en compagnie de deux comédiens impeccables, vous trouverez peut-être votre bonheur.
Bonjour, comédie charmante avec un couple craquant. En revanche, les rôles secondaires sont un peu sacrifiés surtout la fille d’Alice qui semble manger trop. Mais le fait que l’ex d’Alice et le père de Balthazar fréquentent des petites jeunes, c’est plutôt bien vu. Bonne fin de soirée.