Critique : Cinq ans de réflexion – Le mariage de mon meilleur ami

Affiche du film Cinq ans de réflexion sur laquelle Jason Segel et Emily Blunt paraissent blasés face à l'objectif alors qu'ils sont en tenue pour un mariage et mangent une pièce montée.

On aime Jason Segel. C’est un type avec qui on aimerait s’asseoir autour d’un verre ou d’un Flunch pour discuter. Il respire la sympathie ce mec. C’est certain, il nous ferait marrer. Il nous plie régulièrement en quatre dans la série How I met your mother (arrêtez avec Barney, c’est lui, LE meilleur personnage). On a déjà l’impression de le connaître. C’est le genre de potes avec qui tu peux te mater Star Wars et faire des débats sur le meilleur Jedi (Yoda…) et sur les poils de Chewbacca. A chaque nouveau long métrage, on l’apprécie encore plus parce que son humour et sa créativité, il les met au service de feel good movie originaux, improbables et vraiment drôles. On en a une nouvelle fois la preuve avec le merveilleux Cinq ans de réflexion.

Tom et Violet sont un couple parfait. Ils vivent une existence paisible à San Francisco et sont sur le point de se marier. Lorsque Violet décroche un job provisoire dans le Michigan, les deux tourtereaux décident de reporter le mariage et de déménager ensemble. Malheureusement, leur séjour dure plus longtemps que prévu. Pour Tom et Violet, c’est le début des problèmes.

Après le très bon Sans Sarah rien ne va, Segel retrouve son compère Nicholas Stoller avec qui il a également coécrit Les Muppets, excellente surprise qui n’est même pas sortie en salles chez nous. Ils nous concoctent un récit sincère et touchant, comme d’habitude. Les comédies américaines sur le mariage, c’est généralement bien pourri (Coup de foudre à Manhattan) et 5 ans de réflexion prend le chemin inverse de toutes ces daubes mielleuses et larmoyantes. Ici, nous sommes immiscés dans la vie quotidienne de deux personnes normales, avec des problèmes normaux, loin de tous les golden boy débiles et les nunuches fans de Weight Watcher. Il se dégage du film un côté très naturel qui fait que n’importe qui pourra s’identifier à ces deux individus profondément attachants.

Photo de Jason Segel et Emily Blunt. Les deux acteurs dansent ensemble et semblent très sérieux pour les besoins de la comédie Cinq ans de réflexion.

Evidemment, l’absurde n’est jamais mis de côté et certaines séquences relèvent du pur délire. Dans les dialogues et les situations, on pense parfois à Woody Allen ou Billy Wilder avec la touche moderne des productions Apatow et 5 ans de réflexion rentre ainsi aisément dans le top 3 des meilleures comédies de l’année. Ce qui nous épate le plus, c’est de voir à quel point Jason Segel met du cœur et s’implique dans chaque nouveau projet. Après Les Muppets et Jeff who lives at home, Segel fait un sans faute en 2012. En trois longs métrages, il a rendu hommage à trois univers totalement différents et a su se les réapproprier avec sa touche singulière.

Dans le film de Stoller, il est accompagné de la pétillante Emily Blunt (Looper) qui peut décidément tout jouer. Niveau comédie, elle nous avait déjà bluffés dans le joli Sunshine Cleaning et elle remet ça ici. Comme Mila Kunis dans Ted, elle prouve à tous les fans de Katherine Heigl et Sarah Jessica Parker que pour faire rire, on n’a pas besoin d’être une potiche. Dans les seconds rôles, on retrouve un Chris Pratt (Le stratège) hilarant et un Rhys Ifans (The Amazing Spider-Man) toujours impeccable.

5 ans de réflexion, c’est notre gros coup de cœur de la semaine et probablement du mois que l’on a bien fait de rattraper en DVD étant donné qu’il n’a eu qu’une très faible distribution en France cet été. Vous pouvez vous le procurer les yeux fermés, ça vous réchauffera mieux que votre radiateur pour tout l’hiver et vous paierez beaucoup moins cher.

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1 réponse à Critique : Cinq ans de réflexion – Le mariage de mon meilleur ami

  1. J’ai adoré ce film qui prend soudainement un tournant qu’on avait à peine imaginé. On s’attend à la grosse cylindrée américaine classique et on prend finalement une grosse claque qui peut déplaire aux puristes du genre. Pour ma part je l’ai juste trouvé parfait!

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