Critique : Sons of Anarchy, Saison 7 – L’Adieu aux armes

Affiche de la saison 7 de Sons of Anarchy. Nous y voyons le visage de Jax sous une capuche qui se confond avec une tête de mort.

Conclusion d’une chronique familiale sanglante, la saison 7 de Sons of Anarchy est la meilleure fin possible que le créateur Kurt Sutter pouvait écrire pour sa série profonde et sans concession.

La violence est plus que jamais présente au sein de SAMCRO, club que Jax Teller a appris à mener au cours de 92 épisodes remplis de rivalité et d’amour, de traîtrise et de loyauté. La brillante association de tous ces sentiments contradictoires a fait la réussite de la série, l’a empêché de se figer et a constamment secoué le public. Les personnages ont toujours été tourmentés, à commencer par le jeune leader. Il est désormais temps pour lui d’arrêter de mentir et de régler ses comptes avant l’envol final.

Photo de la saison 7 de Sons of Anarchy. Nous y voyons les principaux membres du SAMCRO dans une rue de Charming. De gauche à droite : Tig, Chibs, Jax, Bobby, Happy, Quinn.

Pour se venger d’un meurtre, le héros va embrasser sa nature criminelle et faire de magnifiques et sanglants adieux. Jax n’a jamais été aussi déterminé et manipulateur. Paradoxalement, il s’agit de la saison où le héros paraît le plus confiant malgré son aveuglement et surtout celle où il s’impose véritablement comme un leader. L’idéal de paix qu’il imaginait n’était qu’une illusion. Le spectateur, attaché à cette bande de criminels complexes, n’a cessé d’espérer un avenir serein pour les bikers et comprend qu’il est désormais inenvisageable. Les pertes humaines sont lourdes pour les Sons, confrontés une dernière fois aux conséquences de leurs actions.

Sons of Anarchy est une histoire de méchants assumant leurs actes et leurs choix. Kurt Sutter leur a offert l’ultime chapitre qu’ils méritaient, radical, en cohérence avec les précédents et en évolution constante.

La liberté vantée dans la première saison et idéalisée par Jax y prend tout son sens. N’agissant qu’au nom de sa conscience, le héros enterre chacune des règles faussement morales qu’il n’était parvenu à suivre jusqu’ici. Comprenant la faiblesse du club, il assume chaque erreur avec une barbarie inouïe, rendant coup pour coup et détruisant les fondations de Clay et Gemma avec leurs méthodes.

Wallpaper en noir et blanc de la saison 7 de Sons of Anarchy. Jax est de profil devant une longue route et contemple le sol.

En 13 épisodes, les retournements de situation sont nombreux et représentatifs du défoulement de Jax. Les scènes d’action sont marquantes et prennent de l’ampleur dans les deux derniers épisodes remplis d’idées de mise en scène. Sutter et les différents réalisateurs sont généreux et l’on sent leur volonté de régler toutes les affaires criminelles et personnelles restées en suspens.

On termine la série avec l’impression que chacun des personnages a trouvé sa voie, suivant ou s’éloignant de ceux qu’ils étaient au départ de façon logique. La boucle est bouclée et si l’on n’aurait pu imaginer cette conclusion, elle paraît en accord avec tout ce qu’on a vu auparavant et surpasse même nos attentes grâce à sa dureté et son absence totale de compromis.

Cette septième et dernière saison parvient à faire remonter tous les événements sans s’attarder dessus ou verser dans la nostalgie mielleuse. Les adieux sont rudes mais émouvants, à l’image d’une galerie de protagonistes extrêmement cruelle que l’on regarde jusqu’à la fin avec empathie et qu’il est difficile de quitter.

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