Critique : Dream House – Shutter Insidious Island

Affiche de Dream House sur laquelle Daniel Craig s'apprête à attraper une poignée de porte. On voit son visage dans le reflet de la poignée ainsi que ceux de Naomi Watts et Rachel Weisz.

Voici l’une des esbroufes de l’année 2011. Pour résumer le film avant d’analyser toute l’intensité du jeu de Daniel Craig et la maestria visuelle de Jim Sheridan, nous pouvons d’ores et déjà conclure en guise d’introduction que Dream House est au thriller ce que Green Lantern est au film de super héros.

Jim Sheridan, réalisateur de très bons films comme My Left Foot (1989) ou Au nom du père (1993) a certainement beaucoup d’impôts à payer. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas un bon scénario. L’auteur du script, David Loucka a cru pouvoir berner son spectateur en pensant que ce dernier ne savait pas qu’Hitchcock (Psychose) ou Shyamalan (Sixième sens) avaient existé, ou même que les récents Insidious ou Shutter Island n’étaient pas sortis. Même pour les personnes qui n’ont pas vu ces deux films, le résultat reste sans surprise. Tentant de nous faire croire 5 minutes à un film de maison hantée, puis à un thriller, puis à un film d’horreur, puis à un drame psychologique, puis à un thriller, puis à un film de maison hantée, on finit par comprendre que Daniel Craig n’est rien d’autre qu’un ersatz de DiCaprio schizophrène. Ceci n’est pas un spoiler puisque l’on apprend ça au bout de 45 minutes. Mais comment combler les 45 prochaines ? En nous faisant comprendre que Daniel Craig n’est peut être pas si méchant que ça. Ou alors si ? Suspense.

En ayant écrit son script en une nuit grâce à plusieurs bols de café, Loucka pensait bien faire. Mais n’est pas Balzac qui veut. Il s’est tellement précipité qu’il en a rajouté des personnages douteux (Elias Koteas) et oublié d’autres (Naomi Watts). Rajoutez à cela quelques punks caricaturaux qui vous annoncent que vous habitez dans une maison dangereuse et des voisins pas très accueillants et vous obtenez l’une des meilleures comédies involontaires de 2011. Et le jeu de Daniel Craig vient conforter cette idée. L’acteur, monolithique au possible, joue à travers sa coupe de cheveux. La preuve en images :

Photo de Daniel Craig dans une chambre dans laquelle est accrochée une croix dans le film Dream House de Jim Sheridan.

Là, avec cette coupe ringarde, on comprend immédiatement que Craig est un excellent père de famille, et bien évidemment, un écrivain. Parce qu’un écrivain délaisse toujours son look au profit de son art.

Photo de Daniel Craig sur le plateau de Dream House de Jim Sheridan.

La tête de Jim Sheridan juste derrière résume plutôt bien le film

Les cheveux gominés d’un jour à l’autre et vous savez que Craig est torturé, qu’il n’y comprend plus grand chose et qu’il veut percer le mystère. Rien de telle que cette coupe pour apprendre que l’on est fou et faire le mec vachement pas content et bouleversé.

Photo de Daniel Craig avançant sur la plage en maillot de bain.

Enfin, lorsque tout revient à la normale, Craig peut redevenir 007 et continuer à porter des tee-shirts moulants. Pour les fans, les abdos et biceps de l’acteur sont les éléments sur lesquels on s’attarde le plus dans le film. On vient malencontreusement de vous raconter la fin. Oops… Mais croyez le ou non, on vous fait une faveur.

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3 réponses à Critique : Dream House – Shutter Insidious Island

  1. Pas un seul mot sur ce magnifique slip de bain? Mec, tu vieilllis, tu as laissé passer ta chance…

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