Critique : G.I. Joe Conspiration – Double Zéro

Affiche du film G.I. Joe Conspiration qui reprend tous les personnages principaux armés sur un montage photo explosif.

Après La chute de la Maison Blanche, place à un nouveau film de kékés cette semaine avec G.I. Joe Conspiration, la suite du nanar de Stephen Sommers qui atteignait des sommets de beaufitude et de ringardise. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette suite ne déroge pas à la règle.

Après une trahison du gouvernement corrompu par les vilains terrifiants du premier opus, les G.I. Joe décident de se venger et de mettre fin à cette conspiration qui risque de menacer l’ordre mondial.

On se demande pourquoi le film est reparti un an en salle de montage pour une soi-disant conversion 3D qui s’annonçait spectaculaire et jouissive. On se demande pourquoi avoir fait revenir Channing Tatum (Magic Mike) tourner des scènes supplémentaires tant elles s’avèrent inutiles et n’ajoutent rien à ce plaisir coupable qui ne procure finalement que très peu de plaisir.

Evidemment, on s’attendait à quelque chose de profondément vulgaire et débile mais nous restions optimistes notamment grâce à la présence de The Rock et Bruce Willis, deux gros bourrins qui ont su remplir leur contrat dans certaines œuvres récentes (Fast & Furious 5, Expendables 2). Si le premier porte le long métrage à bout de bras, le deuxième s’en fout royalement et ses blagues sur le cholestérol ne font même plus mouche. A l’image de tout l’humour du film qui s’avère finalement faussement fun et provoquera l’ennui de beaucoup de spectateurs.

Photo de The Rock dans le film G.I. Joe. L'acteur pointe son arme vers un ennemi entièrement vêtu de noir, qui pointe lui aussi une arme sur son adversaire.

On retiendra évidemment quelques séquences spectaculaires et si l’on ne peut pas dire qu’il soit mauvais en termes d’action, G.I. Joe Conspiration est cependant handicapé par un découpage bordélique et indigeste. Si vous ne comprenez pas le script, c’est normal, les scénaristes non plus. Le récit propose l’évolution de nombreux personnages répartis dans le monde entier et les transitions entre leur parcours respectif sont toujours bâclées voire inexistantes. A force de rajouter des protagonistes, on finit par ne plus savoir qui est dans le film et certains moments sont totalement anecdotiques. Ainsi, les passages avec RZA (The Man With The Iron Fists) censés apportés du fun et du second degré ne fonctionnent jamais, comme tout le reste de l’oeuvre.

The Rock lâche des punchlines foireuses mais le comédien y croit dur comme fer et il est donc impossible de ne pas avoir de sympathie pour lui. Il est entouré de deux acteurs sortis de Jersey Shore et l’on contemple durant deux heures des mâles virils tenir fermement leurs mitraillettes et des femmes qui n’hésitent pas à salir leur débardeur pour le bien du pays. Un régal. Au niveau des méchants qui veulent détruire le monde sans vraiment savoir pourquoi, on retrouve les cabotins Jonathan Pryce (Ronin) et Ray Stevenson (Le roi Arthur), qui mettent le paquet sur les rires machiavéliques et les regards narquois.

G.I. Joe Conspiration est le gros pétard mouillé du mois. Malgré une bonne bande originale et la présence de Dwayne Johnson, qui représente aujourd’hui ce qu’il y a de plus badass dans le cinéma américain, le long métrage de Jon M. Chu ne s’avère jamais à la hauteur de nos maigres attentes.

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1 réponse à Critique : G.I. Joe Conspiration – Double Zéro

  1. Ben moi je me suis amusé, même si je reconnais que c’est mauvais. Des fois, il me suffit de peu de choses.
    On me ressort l’aéroglisseur que j’avais en jouet, on me montre des ninjas dans la montagne, et c’est bon : Orgasme assuré.

    Bref, c’est nul mais c’est bon. ^^

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