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Retour sur le film de l’été 2010 qui a titillé les neurones de millions de personnes. Inception fut l’un des plus gros buzz de ces dix dernières années créé grâce à ses campagnes marketing mais également grâce au questionnement qu’il incite chez ses spectateurs.
Christopher Nolan est un réalisateur qui propose des films intelligents et ne prend pas le public uniquement pour des yeux. Il mise sur l’interactivité, stimulant notre cortex pour discuter, émettre des théories. Ce n’est pas pour rien si sa boite de production s’appelle « Syncopy ». Il propose des histoires simples mais construites méthodiquement, à l’image d’un labyrinthe, nous donnant des pistes petit à petit.
En soit, Inception n’est pas un film de science-fiction. C’est un drame sur un homme détruit par la mort de sa femme dont il se sent responsable. Pour le sortir de cette épreuve, son beau-père va lui proposer une dernière mission.
Le démantèlement de l’empire n’est qu’un prétexte puisque le seul vrai problème reste Mal (Marion Cotillard) et la toupie. Elle est l’ombre du film, le minotaure que Thésée (DiCaprio) doit tuer pour retrouver une vie normale. Et pour cela, il sera aidé d’Ariane (Ellen Page), qui lui donnera le fil conduisant à la sortie.
S’arrête-t-elle ou pas ? Cette question sur la toupie fit l’objet de discussions et de théories à travers le monde. Malheureusement ce n’est pas la « vraie » question, car la toupie est uniquement le symbole du deuil.
Ainsi le fait qu’à la fin du film Leonardo DiCaprio accepte de voir le visage de ses enfants et qu’il laisse l’objet de côté signifie qu’il n’est plus dans le rêve et qu’il a réussi à laisser partir Mal.
Si vous avez vu le film sous le point de vue action, « space dream trip » et science-fiction : Exit. Revoyez le sous son angle dramatique.
« You’re waiting for a train ».
Guillaume Prevost.