Pour continuer sur les idées de cadeaux de Noël, La Planète des Singes : les origines sortira en DVD et Blu-ray le 10 décembre. Et vous auriez tort de vous en priver, que vous soyez amateurs de macaques ou non.
Cette année, deux prequels ont rencontré un grand succès, critique et commercial. Il s’agit bien sûr de l’œuvre dont nous allons parler et du dernier volet de la saga X-Men, réalisé par Matthew Vaughn. La réussite est en partie due au fait que les deux films sont des Popcorn Movie assumés qui respectent leurs aînés (les surpassent ?) et ne sont pas dénués d’intelligence.
Là où le film de mutants abordait brillamment le contexte historique et politique des années 60 et plus particulièrement la crise de Cuba ainsi que le racisme, La Planète Des Singes tend plutôt vers des sujets comme l’esclavage ou la maladie. Le parcours de César nous émeut tout au long du film. Andy Serkis prouve, comme il vient de le faire avec le capitaine Haddock, qu’il est l’acteur le plus doué pour la Performance Capture. Les singes ne sont pas présentés comme « les méchants ». Ils représentent certes une menace pour les humains. En revanche, ce sont ces derniers qui font des expériences sur eux pour tester des virus censés agir contre Alzheimer et qui décupleront leurs capacités cognitives ainsi que l’envie de sortir de leur cage. César, leader de la révolution, n’aura plus qu’un seul but : retrouver sa liberté, coûte que coûte.
A l’inverse des campagnes marketing qui vendaient le film comme un blockbuster d’action pure, l’ultra spectaculaire n’arrive que pour la dernière demi-heure du film. Et cela est loin d’être un défaut car Rupert Wyatt préfère nous raconter en profondeur l’histoire touchante de l’empereur, primate vénéré dans les précédentes oeuvres.
La Planète des Singes a ses fêlures, comme l’inexploitation de certains personnages comme celui de Freida Pinto ou le manque de dimension philosophique. Il reste cependant à voir rien que pour ses effets spéciaux hallucinants. Il parvient à s’imposer directement derrière la première adaptation de 1968 de Franklin J. Schaffner. Et même si vous n’avez pas vu ses prédécesseurs, ce film est quand même fait pour vous.
Surpasse son ainė ? Bon au plan de la crėativitė, il ne faut tout de même pas pousser Zira dans les orties car Pierre Boulle ėtait tout de même là; mais ok c est un prequel qui tient sa place.
Quant à Serkis certes, bon à la capture n’en fait pas le Lawrence Olivier du pop corn movie; au final un des bons films à voir de cette année américaine qui nous divertit sans trop nous décerveler comme la french prod devrait nous en faire plus souvent…..
On a le droit de rêver
Je suis bien d’accord le film n’est pas vraiment aussi forte que l’original, qui respectait le livre de Boulle, mais il est bien meilleur que l’adaptation de Burton et que la plupart des suites qui suivirent le film de Schaffner.