Critique : L’Âge de glace 4, La dérive des continents – La continuité d’une saga

Affiche du film L'âge de glace 4 - La dérive des continents sur laquelle Scrat sert de décoration à la proue d'un bateau.

Après la déception de Madagascar 3, les premiers retours mitigés sur Rebelle et Le Lorax desquels on attendait beaucoup, on n’aurait jamais pensé que la surprise viendrait du quatrième épisode de L’âge de glace, franchise qui utilise toujours les mêmes ingrédients mais parvient tout de même à se renouveler et susciter notre intérêt.

Après leur rencontre, leurs aventures durant la fonte des glaces et la découverte d’un monde souterrain regorgeant de dinosaures et de personnages barrés, Manny, Sid et Diego continuent leur périple et sont cette fois-ci confrontés à la dérive des continents, provoquée par l’inénarrable Scrat, toujours en quête du Gland sacré.

On aurait pu croire à l’épisode de trop, à un aspect commercial trop mal déguisé par des prouesses techniques qui ne nous étonnent plus, mais non. Les créateurs ont encore du jus et réussissent à développer un scénario dynamique qui, dès les premières minutes, provoque chez le spectateur certains des plus gros éclats de rire de la saga. Les scénaristes savent que Scrat et Sid ne nous surprennent plus et ils en profitent pour développer de nouveaux sidekicks tordants, à l’image de la mémé du paresseux qui arrachera au moins un sourire aux plus réfractaires.

Même si le schéma est habituel, que tous les retournements de situation sont prévisibles et que le dessin animé est calibré pour les tous petits, les références, les nouveaux protagonistes et les blagues font que les plus grands ne s’ennuient pas une seconde. Vous verrez des allusions savoureuses au Braveheart de Mel Gibson, à Pirates des Caraïbes et son capitaine Jack Sparrow, toujours utilisées avec humour et brio. L’âge de glace 4 revisite les clichés de l’adolescence à travers Pêche, la fille de Manny, sans jamais tomber dans le balourd. De plus, il faut avouer que voir des mammouths déguisés en grosses cagoles, ça fait toujours plaisir. Du côté des adversaires de cette équipe du tonnerre, le film nous présente une bande de pirates déjantés et stupides.

Plus attachants que les compères de Madagascar, les héros ne sont jamais irritants comme peut l’être Alex dans les oeuvres du studio Dreamworks et même s’il y a une multitude de personnages savoureux, notre sympathie envers eux est toujours intacte. La dernière grosse surprise est la bande originale de John Powell, abonné aux films d’animations (Le Lorax, Rio) qui signe une partition enthousiaste et entraînante, à ranger aux côtés de ses meilleurs travaux pour les dessins animés. En revanche, si vous avez la possibilité d’éviter la 3D, faites le, elle est absolument dispensable.

L’âge de glace 4 est simple, drôle et efficace. A la fois similaire et différent de ses prédécesseurs, le long métrage a le mérite de suivre la ligne conductrice des autres épisodes mais les réalisateurs réussissent à pimenter le tout à travers un scénario qui met habilement en place les nouveaux personnages sans délaisser les anciens.

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