Critique : Le Baltringue – L’oublié des Césars 2010

Affiche du film Le Baltringue de Cyril Sebas sur laquelle Vincent Lagaf sourit au premier plan en tenant de grosses armes. Une explosion est visible au second plan.

Mazette, aujourd’hui nous vous avons dégoté une perle rare du cinéma français boudée lors de sa sortie par le public et la critique. Il est temps de réhabiliter ce monument du 7ème art qu’est Le Baltringue. Pour son premier film, il faut dire que le fabuleux Vincent Lagaf’ a fait très fort. Dans un rôle semi-autobiographique, un animateur de télévision se retrouvant agent secret, il crève l’écran. Le pitch n’est pas sans nous rappeler le très bon Confession d’un homme dangereux, de George Clooney sorti en 2002. Seulement ici, on est un cran au dessus !

Réalisé par Cyril Sebas, co-réalisateur du cultissime Gomez Vs Tavares (2006) et par ailleurs ami de l’interprète de Bo le lavabo, Le Baltringue nous plonge dans les méandres d’une industrie criminelle avec un grand réalisme tout en gardant constamment un humour très fin et subtil.

Au niveau des seconds rôles, nous retrouvons une distribution que l’on peut qualifier de très lourde puisque le patron des services secrets est interprété par Jean Luc Couchard, le célèbre JC de Dikkenek (2006). La deuxième énorme surprise est la présence de Ken Samuels qui retrouve enfin un personnage à la hauteur de son talent depuis le Bill Tremendous d’OSS 117, Rio ne répond plus (2009).

Photo de Bill Tremendous conduisant dans le film OSS 117 : Rio ne répond plus de Michel Hazanavicius.

Les scènes d’action s’enchaînent à un rythme infernal, bénéficiant de cascades et d’effets spéciaux dignes des meilleurs épisodes de Sabrina l’apprentie sorcière. Le montage est parfait, la production design agrémente l’œuvre d’une très belle photographie. Le Baltringue est le meilleur film français de l’année 2010, devançant le très beau Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois.

P.S : Sans rire, ce film est sans doute l’un des pires longs-métrages français jamais tourné. Mais comme chez Brozkinos on essaye d’étendre notre visionnage des chefs d’œuvre de Mankiewicz (La comtesse aux pieds nus) jusqu’aux grandes prestations de Paul Préboist (Mon curé chez les nudistes), on s’est tout de même senti obligé d’en parler.

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