Critique : L’Empire contre-attaque – Papa ? C’est toi ?

Affiche de L'Empire contre-attaque sur laquelle nous découvrons les principaux éléments du film sur un montage.

Il n’y a pas si longtemps que ça, dans une galaxie plutôt proche, le monde entier découvrait que Lord Vader était le père de Luke. Nous étions en 1980 en L’Empire contre attaque débarquait dans les salles obscures, lieu idéal pour nous montrer le côté de la Force qui jouit du même qualificatif. Aujourd’hui, ce deuxième épisode de la première trilogie Star Wars est considéré non seulement comme le meilleur de la saga, mais aussi comme l’un des plus grands films de tous les temps.

Photo de Luke Skywalker et Dark Vador dans le film L'Empire contre-attaque. Luke est sur le point de tomber dans le vide alors que Vador tente de le persuader de rejoindre le côté obscur.

A l’époque, on imagine que le mystère était encore grand sur la mythologie de cette guerre des étoiles. Le petit Anakin n’avait pas pété Sebulba dans une course de podracers, dragué Natalie Portman et surtout, sous son masque et derrière cette tête brulée, on n’aurait pas pensé qu’il ressemblait à ça plus jeune.

Portrait de Hayden Christensen.

C’était sans aucun doute la meilleure période. Jar Jar Binks n’aurait jamais eu sa chance face à des personnages charismatiques comme Boba Fett, Lando Calrissian ou Chewbacca.

Photo de Chewbacca levant les bras dans L'Empire contre-attaque.

En bref, sans faire dans la nostalgie puisqu’on n’était même pas né pour voir ça au cinéma, Star Wars c’était mieux avant. Et en particulier L’Empire contre attaque. Tentons de résumer le film grâce à une scène clé. Même s’il est légendaire, le passage est plutôt court. Comme on le sait tous, Luke combat son paternel, perd son sabre et son bras. Pendant ce temps, Leïa tente de rattraper Boba Fett qui s’échappe avec le corps du cowboy Han Solo venant tout juste d’atterrir dans les rayons surgelés. A ce moment là, le spectateur ne se dit qu’une chose : c’est la merde. Mais pourquoi Luke n’a-t-il pas écouté cette petite marionnette de Yoda ? Elle n’est pas seulement mignonne. Elle sait soulever des vaisseaux. Mais non, à ne vouloir en faire qu’à sa tête en tendant la main à ses amis en danger, il y laissera le bras. Ca commençait pourtant bien tout ça. Un Empire en train de s’effondrer, une Leïa qui kiffe Harrison Ford, un Luke qui a gagné en charisme.

Photo de Yoda assis près d'un marécage de Dagobah.

Dans toute cette noirceur, on finit réellement par se demander si ce dernier va vraiment s’en sortir et suivre la voie des Jedi. On comprend que le vrai personnage central de cette mythologie est le mec avec un gros casque et une respiration plutôt douteuse. A la fin des seventies, Lucas avait déjà compris que fumer, c’était pas top pour la santé. D’ailleurs on comprend le questionnement de Luke lorsqu’il apprend qu’il s’agit de son paternel. « Comment a-t-il fait pour enlever sa combi ? Ca a l’air compliqué, il a sûrement juste quitté les bottes et le pantalon… ». On imagine qu’en 1980, cette réflexion n’était pas seulement celle du héros, mais aussi d’un grand nombre de fans, qui n’étaient pas encore appelés des geeks (chez Brozkinos, le terme a une connotation plus que positive).

Bref, tout cet égarement pour dire qu’il y a maintenant 40 ans, George Lucas était bien plus mâture qu’aujourd’hui et ça lui réussissait plutôt bien. Ce type est le Benjamin Button du cinéma. D’ailleurs, ça fait bizarre de voir un gosse prendre sa retraite. Même si on n’y croit pas vraiment, ça nous fait chaud au cœur et nous rassure. Quant à Star Wars, même si son créateur n’a pas pu s’empêcher de faire des retouches numériques sur son bébé qui lui font perdre petit à petit son charme d’origine, ça fait tout de même plaisir de redécouvrir l’une des plus grandes épopées en Blu Ray. On parle de la nouvelle trilogie, bien évidemment.

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3 réponses à Critique : L’Empire contre-attaque – Papa ? C’est toi ?

  1. Un Ewok dit :

    En fait, il n’y a pas que le titre qui m’a tué !

  2. Bravo pour le rayon surgelés!
    Cette réedition aura eu le mérite de nous replonger dans la saga même si les retouches de dernière minutes font un peu tâche dans ce beau patchwork de l’espace. Je pense notamment aux scène de joie sur Naboo qui cloturent le retour du Jedi…quelle tristesse!

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