Critique : Paranormal Activity 4 – The Grudge

Affiche de Paranormal Activity 4. Nous y voyons une adolescente dans son lit sur les images d'un caméscope. L'ombre d'un spectre est également visible.

Je viens d’enchaîner plusieurs films d’horreur. J’en ai attrapé une grippe qui m’a littéralement cloué au sol. Pas parce que je les ai regardés la fenêtre ouverte, non, à ce niveau là il n’y avait aucun problème. Mais parce que ces longs métrages me prennent mon énergie, me rendent faible et me renvoient directement à mes cinq ans, âge auquel je criais pour la première fois en voyant le vieux méchant se transformer en squelette après avoir choisi la mauvaise coupe dans Indiana Jones et la dernière croisade. Je n’assume pas les films d’horreur. Ca fait six ans que je n’ai pas déballé le DVD d’Alien. Si on me demande de choisir mon préféré, je suis incapable de répondre, je n’ai vu que Doom et Sex and the city. Et je me suis rendu compte que le problème était assez sérieux lorsque j’ai découvert que même les Paranormal Activity faisaient leur petit effet.

Il s’agit pourtant de la saga la plus racoleuse et la plus malhonnête que le cinéma de genre a pu nous offrir ces dernières années. Le concept est hyper simple. C’est toujours la même histoire au fil des épisodes. Celle d’un démon qui se balade dans une maison de beaufs américains qui n’y voient que du feu au début mais qui, grâce à leurs caméras installées partout, finissent par comprendre que quelqu’un leur joue des tours.

Dans les premiers épisodes, le démon avait des pattes de chèvre. On pouvait s’imaginer un centaure ou une créature velue de la sorte. Aujourd’hui, et ce depuis le troisième opus, nous sommes passés de l’animal à un enfant sans explication valable. C’est d’ailleurs ce qui est le plus intéressant dans Paranormal Activity. Les réalisateurs se servent du principe du found footage pour ne pas écrire de scénario et ouvrir des pistes sans jamais les refermer. Quand le numéro 20 sortira, on n’en saura pas plus. La dernière fois, on s’est retrouvé face à des vieux satanistes qui couraient partout et faisaient plutôt peur. Dans celui-ci, on se rend compte qu’il y a en fait 4000 démons. Mais aucun n’a une forme de bouc. Le seul lien entre les films, c’est l’actrice Katie Featherston, qui devient de plus en plus méchante et qui adore briser la nuque des gentils quand ils ont le dos tourné.

Photo de Paranormal Activity. Nous y voyons une adolescente sur son ordinateur, allongée sur son lit. Un enfant l'observe sur le pas de la porte.

A part ça c’est toujours pareil, des portes qui claquent et des draps qui se soulèvent. Personne ne se doute de rien et le démon s’amuse pendant une bonne heure avant de péter un gros câble. Le truc le plus effrayant de Paranormal Activity 4, c’est le petit qui vient squatter chez les victimes et qui leur amène Belzébuth. Aucun enfant de son âge ne mettrait ses chaussettes dans ses sandales mais lui le fait fièrement. Malgré ce signe apparent de folie, la famille l’accueille à bras ouverts.

Il n’y a aucune nouvelle idée de mise en scène dans ce quatrième épisode et l’on sursautera même beaucoup moins que pour le précédent, le plus efficace de la saga. Sur les cinq dernières minutes, il a bien fallu se cacher le visage mais malgré un petit climax sympathique, il n’y a rien à se mettre sous la dent. Jamais on ne s’est sentis autant escroqués à la fin d’un Paranormal Activity car les réalisateurs n’essayent même plus de présenter un récit cohérent et enchaînent les séquences nonchalamment. C’était déjà le cas auparavant et l’on ne va pas défendre les trois premiers mais ici, le je-m’en-foutisme est poussé à l’extrême.

Paranormal Activity 4, c’est encore plus nul qu’avant mais ça fait toujours aussi peur. Se rendre compte que l’on ferme les yeux pour ne pas voir un couteau qui se lève ou une ampoule qui grille, ça reste très perturbant.

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