Critique : RED – Révolution En Déambulateur

Affiche du film RED sur laquelle nous découvrons un portrait côte à côte des quatre personnages principaux.

En 2010 sortait Expendables, de Sylvester Stallone. C’était l’occasion de voir des papys de l’action movie et leurs successeurs défourailler pendant 1h30. Le scénario était bidon, et tout était prétexte à des dialogues bad ass entre deux fights de catcheurs musclés et chauves, aux tours de bras plus larges qu’une chambre de bonne parisienne. Evidemment, ici, on ne pouvait qu’adorer. A tel point qu’on attend le deuxième opus avec une grande impatience. En attendant, pour continuer dans l’écervelé mais néanmoins sympathique, on a décidé de remater RED, sorti la même année que l’actionner de Stallone. Les points communs entre les deux, c’est bien sûr Bruce Willis et les explosions. Et c’est à peu près tout.

Adapté d’un comics de l’écurie DC devenu culte, RED met en scène quatre agents de la CIA retraités mais qui sont toujours extrêmement dangereux, d’où l’acronyme en majuscule qui n’annonce pas la couleur du sang, mais le diminutif donné à ces vioques qui n’ont rien perdu de leur forme. Le film nous présente en premier le plus jeune, mais aussi le héros, le sauveur du monde à moult reprises, Bruce Willis. Dès les cinq premières minutes, le ton est donné et l’on comprend qui si l’on prend le délire au sérieux, on risque d’être déçus. Bruce fait la même chose que toutes ces dernières années : la relaxation, le froncement de sourcils et l’inexpressivité en cas de danger. Seulement là, il le fait bien. N’essayant pas de se faire des implants comme dans Clones ou Catch 44, il prend son air faussement mou du genou et ne refuse pas son statut de sex-symbol vieillissant. C’est sans aucun doute son meilleur rôle depuis 16 blocs, du vétéran Richard Donner (L’arme fatale). Chez lui, il s’ennuie et son seul contact se fait à travers le téléphone avec la pétillante Mary Louise Parker (Weeds) qu’il retrouvera lors d’un enchaînement de péripéties souvent incohérentes mais que l’on prend toujours plaisir à regarder. Le plus intéressant, c’est de voir que Schwentke n’a pas sacrifié ses personnages secondaires, et plus particulièrement les trois autres espions interprétés par Morgan Freeman, Helen Mirren et le cinglé John Malkovich, qui auront l’occasion de tirer dans tous les sens.

Photo de John Malkovich courant vers l'objectif, habillé de bâtons de dynamite, dans le film RED.

Evidemment, le scénario est faible, la réalisation correcte, extravagante sans être grossière mais loin d’exploiter toutes les possibilités, comme le confirme la fin classique, en décalage avec la première heure, légèrement plus barrée. Avec un casting hallucinant, on est surtout comblés et heureux de revoir des comédiens plus tout jeunes tels qu’Ernest Borgnine ou Richard Dreyfuss, même si ce n’est que pour quelques séquences. Comme les espions, toute cette bande d’acteurs est toujours à l’affût et n’a rien perdu de son talent, dangereux pour la nouvelle concurrence.

RED, c’est pas grandiose, ça tient pas debout du tout, ça contient pas mal de pertes de rythme, mais c’est drôle et toujours sympathique. Et surtout, ça ne se prend jamais au sérieux. On espère qu’on pètera le feu comme eux à leur âge, mais ça, c’est pas donné.

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1 réponse à Critique : RED – Révolution En Déambulateur

  1. Félix dit :

    16 Blocks était cool, oui, on ne le dit jamais assez. 🙂

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