Critique : The Sweeney – Very Bad Cops

Affiche de The Sweeney sur lequel nous voyons un portrait des trois héros en haut de l'affiche en pleine action ainsi qu'une course poursuite en voitures et une explosion en bas de l'affiche.

Il y a peu de temps, on vous parlait de Welcome to the Punch, une agréable surprise britannique portée par un duo efficace qui venait de sortir en DVD. Aujourd’hui, c’est un film tout à fait similaire que nous allons vous présenter mais qui nous a en revanche beaucoup plus séduits car il s’est avéré plus brutal, drôle et rythmé.

The Sweeney est l’adaptation d’une série anglaise ultra populaire des années 70. Nous y suivons une brigade volante qui combat les criminels londoniens de manière musclée. Dans le long métrage, l’équipe dirigée par Jack Regan doit faire face à des braqueurs rusés qui n’hésitent pas à faire couler le sang durant leurs opérations.

Comme pour Welcome to the Punch, l’intérêt principal de l’œuvre est son casting burné et badass. Quelle merveilleuse idée d’avoir confié le rôle principal à Ray Winstone, l’un des plus redoutables nerveux du cinéma anglais qui envoie ici un lot de mandales impressionnant. On l’avait déjà remarqué dans Les infiltrés ou Sexy Beast, le comédien n’est jamais aussi bon que lorsqu’il interprète des flics ou des criminels. On est convaincus que personne n’aurait été aussi crédible que lui pour jouer un personnage si ambigu, aux méthodes parfois extrêmes. Il est solidement épaulé par Ben Drew, plus connu sous le pseudonyme de Plan B, sale gosse qui aime toujours fourrer son nez dans des productions du même calibre (Harry Brown).

Photo de Ray Winstone, Hayley Atwell et Ben Drew dans le film The Sweeney. Quatre policiers se réfugient derrière une voiture pendant une fusillade.

Leur duo est attachant et évite beaucoup de clichés du buddy movie. Ici, le mentor est celui qui est incontrôlable et le jeune officier n’est pas le chien fou que l’on a déjà pu voir dans de nombreux thrillers. The Sweeney est loin d’être un épisode des Experts sur grand écran. Les personnages sont fouillés, leurs relations sont développées et ici les flics se trompent, meurent et prennent les mauvaises décisions à de multiples reprises. Sans vouloir jouer la carte du réalisme à tout prix, le cinéaste Nick Love réussit à construire son polar solidement en évitant certains passages obligatoires.

Dans ses scènes d’action, The Sweeney rappelle parfois l’excellent The Town de Ben Affleck, qui s’inspirait directement des oeuvres de Michael Mann ou William Friedkin. Nous avons droit à une course poursuite haletante en plein cœur de Londres qui nous ramène directement au climax de Heat, dans lequel s’affrontaient De Niro et Pacino. The Sweeney est en revanche plus léger que ses prédécesseurs et même si l’ambiance est sombre, la touche d’humour noir n’est jamais absente et fait toujours mouche.

Nous avons une nouvelle preuve que les séries B anglaises se portent très bien. Nicolas Cage et Ryan Reynolds sont à l’affiche en ce moment de 12 heures et R.I.P.D, deux purges complètement à côté de la plaque qui débarquent avec plus de dix ans de retard. Et le sympathique film de Nick Love qui a fait un carton dans son pays d’origine ne bénéficie pas d’une exploitation en salles. Le problème de distribution est évident, alors si rien ne vous intéresse dans les sorties bourrines du moment, n’hésitez pas à vous rabattre sur The Sweeney.

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