Critique : The Town – Braquage à l’irlandaise

Affiche de The Town sur laquelle nous découvrons tous les personnages et la ville de Boston à travers un montage de plusieurs photos.

Durant ces cinq dernières années, Boston a été le théâtre de plusieurs films de gangsters et polars, globalement réussis. Nous avons décidé de chroniquer les trois œuvres qui nous semblent les plus abouties. La première est The Town, polar classique réalisé par Ben Affleck en 2010.

L’une des remarques que l’on peut faire à propos du film est que son scénario ne se démarque pas vraiment par son originalité. Encore une fois, le spectateur assiste à la rédemption d’un criminel qui tombe amoureux d’une jeune femme qu’il avait kidnappée à la suite d’un braquage.

Mais là où Ben Affleck parvient à réellement nous surprendre, c’est dans sa façon de croire réellement en son film. Le spectateur comprend qu’il y a mis tout son cœur. Ayant lui même grandi à Boston dans les quartiers où les touristes et les étudiants de Harvard ne vont pas, il décide de nous emmener dans les bas fonds de la ville qui nous sont moins familiers que ceux de New York ou Los Angeles, cinématographiquement parlant.

Sa maîtrise de la mise en scène, notamment au niveau des spectaculaires scènes d’action, est bluffante. Il réussit à insuffler une véritable psychologie aux personnages (malgré certains clichés), superbement retranscrite à l’écran par tous les interprètes. Après Démineurs (2009), Jeremy Renner nous colle une deuxième baffe. Il arrive à nous effrayer par des non-dits plus que par les menaces, ce qui n’est pas donné à tous les acteurs. Si Christian Bale (The Fighter, 2010) n’avait pas été là, il aurait amplement mérité son Oscar.

N’hésitant pas à afficher des influences telles que Michael Mann (Heat), Ben Affleck signe une œuvre qui vaut bien plus qu’un simple divertissement du dimanche soir. Il réalise pour se faire plaisir mais surtout pour faire plaisir à son spectateur. Il nous prouve qu’il est encore possible de construire des films au scénario déjà-vu et aux inspirations marquées mais qui contiennent tout de même la marque personnelle de leur auteur.

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