Critique : Warrior – Dieux de la frappe

Affiche du film Warrior sur laquelle nous voyons les visages de Tom Hardy et Joel Edgerton sont mis côte à côte.

Tu rêves de voir un film où des gros bras aux pectoraux bien huilés gagnent des combats ultra chorégraphiés avec un lever de sourcils assez fier, séduisent la plus belle fille de leur quartier et défendent les victimes de la bande du coin. Jeune homme en manque de protéines, Warrior n’est pas fait pour toi. En revanche nous te conseillons les deux Never Back Down.

Ici on parle de MMA les gars. Les guerriers donnent de vrais coups, se font les ligaments croisés et cassent des tanks. Mais ce n’est pas tout. Reprenant le schéma classique du film de sport de combat devenu célèbre grâce à Rocky (1976), Gavin O’Connor en profite pour y intégrer des thèmes qui lui sont chers et profondément ancrés dans la culture américaine, à savoir la famille, le dépassement de soi et le trauma de la guerre. Ce n’est pas pour rien si Warrior a fait péter le box office aux Etats Unis.

Le film traite des rapports entre deux frères et leur père, ancien alcoolique qui tente de recoller les morceaux. Les frangins finiront par s’affronter. Sur le ring. Ce refrain vous dit quelque chose ? Ce n’est pas grave, ça fonctionne toujours. Le réalisateur croit en son sujet et les acteurs sont tous extrêmement crédibles. Joel Edgerton, en pleine ascension à Hollywood, prouve qu’il n’est pas nécessaire d’avoir le gabarit de John Cena pour mettre K.O. son adversaire et Nick Nolte fait son come-back en paternel détruit, ce qui lui vaudra sûrement une nomination aux prochains Oscars.

Mais la véritable révélation, c’est bien sûr Tom Hardy. Depuis le fabuleux Bronson de Winding Refn, l’acteur est devenu un poids lourd dans le cinéma, au sens propre comme au figuré. Stallone aurait pu l’engager pour son jouissif Expendables (2010), nous aurions trouvé ça normal. Mais le comédien préfère choisir des projets un peu plus « sérieux » (Inception) et modestes, comme l’œuvre d’O’Connor. Tout le monde l’attend au tournant dans le rôle de Bane, prochain méchant de The Dark Knight Rises. Et l’on est certains de ne pas être déçus.

Première photo de Bane dans The Dark Knight Rises. Un oeil de chat est visible au second plan dans le noir.

Warrior est un objet cinématographique classique mais qui marche jusqu’au générique final. Une réussite du point de vue émotionnel qui ne plaira pas qu’aux amateurs de high kick.

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